AGADIR/TOURISME. LE SORT DU SECTEUR ENTRE LES MAINS DE SAJID

AGADIR/TOURISME. LE SORT DU SECTEUR ENTRE LES MAINS DE SAJID

Réhabilitation du parc hôtelier, constitution d’un comité ministériel et consolidation des budgets pour la promotion: telles sont les principales doléances des professionnels du tourisme d’Agadir présentées à Mohamed Sajid, ministre du Tourisme.

Des mesures concrètes: c’est ce qu’attendent les opérateurs touristiques d’Agadir pour relancer la destination. Et la rencontre, le 12 juin, avec Mohamed Sajid, ministre du Tourisme, a été cruciale. L’on souhaite passer des paroles aux actes. Il va sans dire qu’à la veille de l’inauguration de la base aérienne de Royal Air Maroc (RAM) à Laâyoune, de grandes attentes ont été nourries autour de cette visite, qui a duré près de quatre heures. Le ministre du Tourisme a fait le déplacement à Agadir avec les principaux acteurs de l’industrie touristique du pays, notamment Hamid Addou, PDG de RAM, Adel El Fakir, DG de l’Office national marocain du tourisme (0NMT), Zouheir Mohamed El Oufir, DG de l’Office national des aéroports (ONDA) et Imad Barrakad, président du directoire de la Société marocaine d’ingénierie touristique (SMIT). De leur côté, les professionnels du tourisme ont profité de l’occasion pour exposer leurs doléances et émettre des propositions concrètes, notamment pour l’aérien, la promotion, le foncier et le développement des activités de niche. «Les diagnostics sont déjà faits, c’est pourquoi il faut être réactif en prenant des décisions courageuses assorties de lignes de conduite à court terme pour résoudre les problématiques du tourisme dans notre région», a insisté Brahim Hafidi, président de la Région Souss-Massa.

Des chiffres qui masquent la réalité 
Même son de cloche du côté de Rachid Dahmaz, président du Conseil régional du tourisme (CRT) d’Agadir Souss-Massa. «Agadir connaît un moment critique. Malgré des chiffres en hausse, la destination n’est plus attractive pour les tour-opérateurs. La première station balnéaire du royaume est la dernière des pays du pourtour méditerranéen» souligne t-il. Reconnaissant les problèmes auxquels est confrontée la destination Agadir depuis des années, Mohamed Sajid préconise des solutions urgentes. Il s’agit de la mise à niveau du parc hôtelier gadiri en dehors du fonds Renovotel (complètement inadapté à la réalité du terrain) et la résolution du problème de patrimoine sous-valorisé de la SMIT dans la zone Founty. «Malheureusement, on est pris en otage à cause de procédures administratives et réglementaires. C’est pourquoi il faut dépasser ces obstacles via des alternatives pour enclencher le mécanisme de réhabilitation du parc hôtelier d’Agadir et la valorisation de la zone Founty», souligne t-il. Pour sortir la destination de sa léthargie touristique, les acteurs régionaux du tourisme ont proposé trois principales propositions assorties de plusieurs mesures techniques.

Réhabilitation du parc hôtelier 
Avec 88 hôtels, la destination Agadir dispose de 11.579 chambres, soit 29.000 lits. «Parmi ses hôtels, 14 unités n’ayant pas d’arriérés vis-à-vis du fisc et la CNSS ont besoin d’une rénovation urgente», explique Najia Ounassar, présidente de l’Association de l’industrie hôtelière d’Agadir (AIHA). Toujours est-il que la capacité hôtelière d’Agadir est pénalisée par la vétusté de 32 unités hôtelières dont 3 qui nécessitent la rénovation, 3 hôtels fermés, 5 en redressement, 4 appartenant à des institutions étatiques tandis que 3 sont en liquidation. Au total, ces établissements concentrent 4.784 chambres (10.062 lits), soit 35% de la capacité totale de la destination. «La moitié de cette capacité peut être rénovée, soit près de 6.000 lits à travers une solution de financement adaptée pour entamer les rénovation qui représentent 15 à 30% des travaux », ajoute Ounassar. Sur ce dernier point, le mécanisme opérationnel de réhabilitation proposé par les professionnels et le Conseil régional Souss-Massa est la création d’un fonds de 1 MMDH entre l’État et la région via la SDR tourisme pour la mise à niveau de cette première capacité. En attendant l’accord au sujet de ce fonds à travers la mobilisation du financement et la signature de la convention, les professionnels ont aussi demandé des incitations pour les investissements touristiques.

Un comité ministériel pour dépasser les difficultés 
«La destination Agadir régresse depuis des années. C’est la raison pour laquelle la résolution de l’ensemble des problèmes passent impérativement par la constitution d’un comité ministériel», explique Saïd Scally, professionnel du secteur et ex-président du CRT. Selon lui, ce comité qui regroupera l’ensemble des intervenants de la chaîne touristique peut résoudre les difficultés persistantes sur le plan du transport aérien et touristique, des taxes aéroportuaires, de la réalisation du quai des croisières, tant attendu au port d’Agadir et la mise à niveau d’une partie de la capacité hôtelière de la destination.

Plus d’appui financier à la promotion 
Sortir la destination de sa crise nécessite aussi l’amélioration des budgets dédiés à la promotion. Selon Chafik Mahfoud Filali, professionnel du tourisme et ancien président de l’AIH et du CRT, le partenariat ONMT-CRT Agadir Souss-Massa doit être renforcé à travers la concertation au sujet de la conception et la réalisation des campagnes de communication et Marketing. «Nous estimons que les professionnels sont aussi concernés par les actions de promotion de leur destination », explique Chafik Filali. De plus, le budget accordé dans le cadre du plan d’action conjoint est loin d’être suffisant pour faire la promotion spécifique de la région, alors que la régionalisation de la promotion touristique, à travers des stands dédiés, nécessite plus de moyens avec une présence plus assidue aux salons (Varsovie, Moscou, Paris…). Par ailleurs, d’autres questions ont été soulevées, notamment le développement de l’hôtellerie et celui du produit touristique dans l’arrière-pays et les provinces de la région.

Source: Écrit par Yassine SABER, Journal LesEcos, 

PÊCHE. FINI LES PROBLÈMES DE L’HISTAMINE À AGADIR ?

PÊCHE. FINI LES PROBLÈMES DE L’HISTAMINE À AGADIR ?

Le pôle de compétitivité Agadir Haliopôle Cluster a lancé un laboratoire d’analyse d’autocontrôle d’histamine. Ce nouveau service destiné aux armateurs, marins pêcheurs, mareyeurs et industriels permettra de mesurer la teneur d’histamine.

Désormais, il est possible d’évaluer en temps réel la fraîcheur de la matière première au débarquement. Le pôle de compétitivité Agadir Haliopôle Cluster en partenariat avec l’ Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) ont lancé un laboratoire d’analyse d’autocontrôle d’histamine baptisé «Haliolab» au niveau de l’ancien port de pêche d’Agadir, à proximité du Comptoir d’agréage de poisson industriel (CAPI). Ce nouveau service destiné aux armateurs, marins pêcheurs, mareyeurs et entreprises du secteur halieutique permettra à ces acteurs de mesurer la teneur d’histamine. Par conséquent, ils peuvent aussi améliorer les conditions de conservation à bord des bateaux et éviter que leurs débarquements finissent en farine de poisson.

Aujourd’hui, malgré que la qualité et le prix du poisson aient été améliorés après la généralisation des contenants normalisés et la multiplication de fabriques de glaces, toutefois, le problème de l’histamine continue toujours d’enregistrer des réclamations de la part des industriels et armateurs. C’est pourquoi, les industriels procèdent au contrôle de cette substance à risque pour les consommateurs dès la réception de la marchandise à l’entrée de leurs usines.

«L’autocontrôle au sein de laboratoire d’analyse d’histamine est volontaire, mais il n’est pas gratuit» souligne Mohamed Bouayad, président du pôle de compétitivité Agadir Haliopole cluster (AHP) lors du lancement de ce service.

Le prix de l’analyse nécessitant seulement 2 minutes a été fixé à 100 DH, donc moins cher par rapport aux laboratoires privés agrées. À l’issue de l’analyse, un rapport est délivré à condition de respecter le plan d’échantillonnage. Mais malgré que ce certificat ne revête pas un caractère officiel, il permet un gain de temps pour les acteurs de la chaine puisque les autres analyses nécessitent plus de temps. « Si la demande évolue, une autre machine sera acquise pour renforcer la capacité de traitement du laboratoire qui peut actuellement assurer 30 analyses par heure», ajoute Mohamed Bouayad.

Financé grâce à un appui du ministère de commerce, cette technique assurée par un fournisseur de services espagnol apporte aussi une caution de qualité et de sécurité puisque ce dispositif contribuera également à assurer la traçabilité du produit. Le rapport d’analyse contient aussi les références nécessaires, notamment les données afférentes à la nature de l’échantillon, l’identification du lot, l’état à la réception et d’autres paramètres. Par ailleurs, ces analyses peuvent également couvrir les débarquements issus des provinces de sud. Pour le circuit obligatoire surtout pour les entreprises exportatrices, elles doivent se soumettre au règlement européen CE N° 2073/2005 concernant les critères microbiologiques qui fixe les limites des concentrations en histamine à ne pas dépasser dans les produits de la pêche, sous peine de présenter un risque important pour la santé du consommateur. La teneur moyenne ne doit pas dépasser 100 mg/kg. Pour la mesurer, le texte recommande aux laboratoires et industriels d’utiliser une méthode de référence pour la recherche de l’histamine qui est la HPLC (Chromatographie Liquide Haute Performance) et le prélèvement doit être constitué de 9 échantillons ou unités du même lot.

Source: Journal LesEco, Écrit par Yassine SABER, 

Participation du CRI Souss Massa à la 3ème édition d’Industry Meeting Days

Participation du CRI Souss Massa à la 3ème édition d’Industry Meeting Days

INDUSTRY MEETING DAYS. L’INNOVATION POUR BOOSTER L’EMPLOI

Innovation, emploi et formation sont au coeur des Industry Meeting Days. Plus de 200 participants et des intervenants de haut niveau on pris part à cet événement. 

La plus grande rencontre d’affaires annuelle pour l’industrie marocaine, qui se tient les 29 et 30 avril à Casablanca, a réuni plus de 200 participants. Le thème de cette 3e édition a porté sur «l’innovation industrielle et la formation au service de la création de l’emploi dans les régions». Lors de son inauguration, plusieurs personnalités d’envergure ont répondu présent. Ainsi, des invités de renom ont fait le déplacement pour cet événement, à l’instar de Dr Rosalia Arteaga, ancienne présidente de l’Équateur. Cette dernière a d’ailleurs assuré à notre journal que les «Industry Meeting Days s’avèrent être un événement incontournable pour le développement du secteur.

De plus, le thème choisi pour cette troisième est important en ce sens qu’il peut apporter des solutions adéquates à la croissance de l’industrie marocaine, mais surtout à la population». Par ailleurs, dans son allocution d’ouverture des Industry Meeting Days, Moulay Hafid Elalamy, ministre de l’Industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique, a insisté sur deux éléments indispensables à l’élan industriel: la formation et l’insertion professionnelles. Ce dernier a dressé le bilan du Plan d’accélération industrielle 2014-2020, et assuré que 500.000 emplois ont été créés dans l’industrie (dont 250.000 par les IDE), avec une valeur ajoutée de 23% qui a fait augmenter la part de l’industrie dans le PIB national de 9 points.

Moulay Hafid Elalamy a donc assuré que «l’industrie s’avère être un véritable levier de développement de l’emploi au Maroc. Notre pays avance à pas certains dans sa démarche d’industrialisation dans des domaines très variés, aussi bien les anciens métiers que les nouveaux que sont les technologies de l’information et autres; ceci, tout en suivant les instructions du roi, notamment au niveau de l’insertion de notre jeunesse et la préparer dans les métiers d’avenir». Moncef Belkhayat, vice-président de la région Casablanca- Settat, a également pris part à la séance inaugurale de l’événement. Pour ce dernier, «l’industrie est un vecteur de développement important pour la région, qui s’avère être importante en termes de contribution à la croissance du pays. Les Industry Meeting Days sont donc un événement important pour parler du leadership de la région, et surtout partager notre vision. Comment faire de Casablanca un pôle industriel qui continue d’être leader sur les deux aspects que sont la formation professionnelle et l’adéquation du foncier aux besoins des industriels de la région?» Mohamed Fikrat, PDG de Cosumar, a représenté la CGEM à cet événement en tant que vice-président en charge de la dynamique économique territoriale. «Cet événement est important dans le sens où l’industrie est un réservoir d’emplois et de création de richesses. Le secteur a donc besoin d’être soutenu, encouragé afin qu’il joue pleinement son rôle dans le développement économique», confie ce dernier à notre journal.

Par ailleurs, la séance inaugurale a été suivie de la cérémonie des Industry Meeting Awards 2019 visant à récompenser l’excellence et l’innovation industrielles. Cette cérémonie exceptionnelle a célébré les hommes, femmes et organisations qui se démarquent dans leur domaine (industriels, porteurs de projets innovants, chefs d’entreprise, startups, acteurs de la R&D).

Écrit par Sanae Raqui, Journal LesEco, 30 avril 2019.

Des projets de 1,2 MMDH approuvés par la commission d’investissement d’Agadir

Des projets de 1,2 MMDH approuvés par la commission d’investissement d’Agadir

LA COMMISSION RÉGIONALE D’INVESTISSEMENT ET DE DÉROGATION A EXAMINÉ MERCREDI 10 AVRIL 30 PROJETS D’INVESTISSEMENT POUR LESQUELS ELLE A ÉMIS UN AVIS FAVORABLE. MONTANT : 1,19 MILLIARD DE DIRHAMS.

L’analyse sectorielle des projets d’investissement validés montre la prédominance des projets touristiques avec près de 46% des engagements. Ils sont suivis de l’industrie avec plus de 26% des projets. L’activité des services compte pour sa part 13% des engagements alors que le BTP et les mines enregistrent respectivement 10% et 3% des projets au programme.

Le secteur des services générera le plus grand nombre d’emplois avec près de 966 postes prévus. il est suivi  de l’industrie avec près de 667 postes. Le BTP arrive en troisième position avec plus de 440 postes puis le tourisme avec 200 emplois. 40 emplois pour les mines.

Sur le plan territorial, c’est Agadir qui s’accapare la part du lion avec 39,16% des engagements. Taroudant compte 28,10% du montant total des investissements projetés. La province de Chtouka Ait Baha  est en 3ème position avec 16,78%. La préfecture d’Inezgane Ait Melloul et la province de Tiznit comptent respectivement 13,26% et 2,68 % de l’investissement global.

Parmi les chantiers phares, figure un projet de plateforme industrielle  métallurgique à Ouled Teima. D’un  investissement prévisionnel de 150MDH, il promet  la création de plus de 150 postes d’emplois.

Une zone industrielle sur un terrain privé est un autre chantier prévu. Elle sera aménagée par un promoteur privé dans les communes de Temsia et Ouled Dahou au niveau de la préfecture d’Inezgane Ait Melloul. 140 millions de DH qui seront investis dans ce projet permettant la création et la valorisation de plus de 103 lots industriels.

A Tiznit, c’est un projet de clinique polydisciplinaire qui sera réalisé. Il nécessitera un investissement de 22 millions de DH et créera à terme 51 emplois.

Du côté d’Agadir, on retient parmi les dossiers validés un projet de maison de l’artiste. Dans le cadre de cet investissement, il est prévu d’aménager une maison dédiée à l’artiste avec des ateliers, des salles d’expositions et un espace d’accueil et d’hébergement au profit des artistes précisément dans la localité de Bensergao.

Source: Journal Lavieéco, le 11 Avril 2019, Par Malika Alami.

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